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Au secours, mon bébé ne dort pas

C’est très compliqué, depuis un certain temps, mon bébé refuse de s’endormir seule dans son lit : elle ne fait la sieste que dans nos bras (ou en poussette, ou en voiture) et si nous avons le malheur de la poser dans son lit après l’avoir endormie, elle se réveille systématiquement et ne se rendort plus. Elle a le sommeil très léger.

Nuit blanche

Pour la nuit, il faut prendre du temps, souvent beaucoup de temps, afin de l’endormir à bras et au sein, la laisser tomber dans un sommeil assez profond et la poser délicatement dans son lit, chantonner à voix basse puis quitter la chambre. Parfois, miraculeusement, elle accepte de s’endormir seule après la tétée-câlin. Mais globalement, non, c’est toujours à bras.

La nuit, c’est chaotique.

Parfois elle dort bien, d’autres fois – nombreuses depuis un certain temps – pas du tout. Les réveils sont des réveils avec hurlements (de terreur ?), il faut la bercer et la faire téter longtemps avant qu’elle accepte de se rendormir. Il arrive même qu’elle ne se rendorme pas, alors je finis par la prendre avec moi. Mais je n’aime pas le cododo, je ne l’utilisais qu’à titre exceptionnel et c’est uniquement pour cela que j’aimais ça, alors je ne veux pas que cela devienne une habitude. Cela implique des heures et des heures de « je te berce, je te pose, je te reprends, je te berce, je te pose, etc. ».

Physiquement, c’est dur. Moralement aussi. Je suis usée. Mes nuits ne ressemblent plus à rien et même les rares fois où elle dort, je ne dors pas. Mon corps est complètement perdu, totalement déréglé. Je suis épuisée toute la journée, je grapille des minutes de sommeil là où je peux. Je suis moralement fatiguée, j’ai moins de patience, je supporte moins de choses. J’arrive à jouer avec mon bébé, à la faire rire, à lui sourire, à fondre de bonheur et à pleurer de joie quand elle me fait un câlin et des bisous. Mais au fond, il reste toujours cette fatigue…

On a tout essayé (oui, TOUT).

Son sommeil est de mauvaise qualité, ce qui fait que les bruits alentours la réveillent. Et une fois réveillée, elle ne se rendort pas facilement. Moi, une fois que je suis réveillée, les hormones de l’allaitement pourront faire ce qu’elles veulent, je dois attendre le prochain « train du sommeil ». Cela peut être très long. Mon corps ne suit plus vraiment. L’appartement non plus, d’ailleurs. J’ai du linge à repasser qui s’accumule, des machines en retard, du ménage et du rangement qui ne sont fait que sommairement.

Parce qu’en plus de ne pas dormir, mon bébé ne veut pas non plus quitter mes bras. Ou, au mieux, n’accepte pas de se trouver à plus de vingt centimètres de moi. Et pas question d’être en écharpe si ce n’est pas pour marcher en ville, il faut la faire jouer, la faire rire. Une vraie boule de nerfs qui a, en plus, un semblant du (très) mauvais caractère de sa mère. Ça promet ! Au quotidien, c’est un peu usant.

Pour autant, et c’est sûrement l’amour maternel qui fait ça, je ne regrette pas mon choix d’être à la maison pour encore quelque temps. C’est usant, parce que je ne m’aère pas l’esprit en allant discuter avec des collègues de boulot, mais ses câlins, ses sourires, ses progrès quotidiens valent bien ça. Tout se passe sous mes yeux, jamais sans moi. Rien que pour ça, je parviens à éclipser, le temps d’un nouveau progrès ou d’un moment plein d’amour, toute la fatigue accumulée. Cela dit, il est clair que ça repousse mes envies de deuxième, elle m’occupe réellement à temps complet, ma princesse ! Pas de temps pour une grossesse ou un autre enfant, puisque déjà pas assez de temps pour elle – moi – Chéri.

Oui, il m’arrive d’envier, certains jours, les mamans qui ont un emploi salarié en-dehors de chez elles ou celles qui ont un bébé qui dort beaucoup et fait des siestes. Mais peu m’importe, en fait. Mon bébé, je ne la changerais pour rien au monde. Elle est ma fille, ma vie, mon sang, avec toutes ses qualités et ses quelques défauts. Un jour, nos journées et nos nuits seront plus reposantes. On a toute la vie devant nous pour ça.

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